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italianité

  • L'italianité en vogue pour baptiser les nouveaux modèles automobiles

    Source : www.latribune.fr
    La Tribune - édition du 30/08/06
    Hommes et Expertises
    Pierre Kupferman

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    Citroën vient de déposer Nemo, Renault Libretto et Genea. Leurs concurrents - Nissan, Jaguar, GM - ont déjà marqué leur préférence pour des noms se terminant par " o " ou par " a ".

    Nemo. Pour l'instant, ce nom ne figure pas dans le catalogue des véhicules Citroën, mais la filiale de PSA a assuré au printemps dernier sa protection au niveau européen, laissant augurer une exploitation à moyen terme de ce nom que les studios Pixar ont largement contribué à populariser. Même profil pour Libretto et Genea, deux " marques " que Renault a déposées voici quelques jours à l'Office de l'harmonisation dans le marché intérieur ( Ohmi, équivalent européen de l'Inpi).

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    Ces appellations à consonance italienne semblent sonner le glas des noms en " us " et en " is " qui n'ont pas porté bonheur à la marque au losange. Alors que Clio et Twingo se sont avérés de grands succès commerciaux, Vel Satis et Modus ont déçu leurs géniteurs, sans, bien sûr, que leurs patronymes y soient pour grand-chose. Les performances de la Yaris et de la Prius de Toyota le démontrent.

    Ces baptêmes annoncés s'inscrivent dans un mouvement de fond qui, ces dernières années, semblent s'imposer dans le secteur automobile. D'un côté, les adeptes des chiffres et des lettres - BMW, Mercedes, Peugeot, Volvo -, de l'autre, les partisans de noms qui sonnent joliment dans toutes les langues. Et de ce point de vue, les noms finissant par un " o " ou un " a " paraissent les plus à même à satisfaire tout le monde. " Les constructeurs privilégient les noms qui créent à la fois de l'aspérité, permettent à l'automobiliste de se projeter et sont faciles à mémoriser. L'objectif est d'émerger le plus vite possible ", souligne Laurence Evrard, directrice générale déléguée de Nomen, agence spécialisée dans le " naming ".

    Plus de limites.
    Jusqu'alors les noms latins semblaient plutôt réservés aux petits modèles type Kia Picanto. Le choix opéré par Jaguar pour baptiser l'une de ses dernières créations - la " portfolio " sortie l'an passé - montre que cette tendance ne connaît plus de vraies limites. Elle semble même inspirer le " naming " automobile outre-Atlantique.

    Pour s'imposer sur le marché européen avec la marque Chevrolet, General Motors s'appuie sur ses Rezzo, Epica, Lacetti et autres Nubira. Des noms qui ne diront rien aux afficionados américains de la marque. Seul le coupé sport Camaro, qui complétera le catalogue européen dans quelques mois, trouve sa place outre-Atlantique. Même au Japon, les noms à consonance américaine ou française ont moins la cote que par le passé.

    On trouve certes encore une " Porte " dans le catalogue nippon de Toyota et une " Presage " dans celui de Nissan, mais pour les petits citadines, la Dolce Vita s'est imposée. Chez Daihatsu (groupe Toyota), par exemple, les petites nouvelles s'appellent Gino, Latte et Cuore. À plus long terme, les constructeurs français pourraient cependant amorcer un virage sémantique. Voici quelques semaines, Renault a déposé à l'Inpi Twizy. Une protection nationale qui peut être étendue au niveau européen dans les six mois. Si tel était le cas, on pourrait penser que ce nom serve au successeur de la Twingo. De son côté, Citroën a jeté son dévolu sur trois très jolis mots de la langue française : Sycomore, Capsule et Paradoxe. Trois noms qui siéraient bien à des séries spéciales.

    Montée en puissance de la pub

    Sur le premier semestre 2006, le secteur automobile a passé en France le cap symbolique du milliard d'euros investis tous médias confondus. L'étude sectorielle publiée par TNS Media Intelligence met en évidence la forte progression de Fiat, BMW et Citroën. Leurs budgets semestriels ont crû respectivement de 43 %, 40 % et 29,5 %. Renault conserve tout de même la pole position. En six mois, ses achats d'espaces publicitaires ont atteint presque 170 millions d'euros brut (les décomptes de TNS Media Intelligence s'appuient sur les tarifs catalogues) contre 113 millions d'euros pour Citroën et 106 millions d'euros pour Peugeot. Cette montée en puissance quasi générale - seuls Opel et Peugeot ont opté pour la stabilité - est liée à la sortie de nouveaux modèles. Cela n'a pas empêché les constructeurs de doper en priorité la visibilité de leurs campagnes à caractère promotionnel. TNS Media Intelligence a calculé que " cette forme de communication a crû de 18 % au cours du premier semestre 2006 ". Les " journées portes ouvertes " et les opérations exceptionnelles de remises représentent désormais 30 % des achats d'espaces des constructeurs.