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[ 28/06/07 ] - SOPHIE PÉTERS
Les yeux de grenouille derrière un petit capot de monospace, les couleurs flashy et les gros boutons de l'habitacle, le warning en coup de boule, il ne reste décidément plus rien de la Twingo dans la nouvelle... Twingo.
S'il est vrai que les constructeurs automobiles nous ont habitués ces dernières années à garder les mêmes noms de modèles en nous proposant toujours une voiture un peu différente (on pense à la Golf, à l'Opel Astra ou à la Mégane), jamais pourtant l'un d'entre eux n'avait osé aller si loin dans la rupture.
Là où l'affaire n'est pas anodine sur le plan marketing, c'est que ce nom de Twingo racontait un mythe. Celui que vont désormais faire grandir la cohorte d'afficionados en deuil, séduits par la silhouette de la révélation du Mondial de Paris de 1992.
Qu'à cela ne tienne, chez Renault, on manie les chiffres pour mieux se rassurer : « 47% des clients de Twingo sont fidèles au produit et en rachètent une autre », se félicite l'équipe du marketing. La nouvelle version de la petite voiture devrait donc tout naturellement venir conforter la renommée de son aîné, estime le constructeur.
Un raisonnement qui s'affranchit du handicap de devoir imposer un modèle qui n'a de commun que le nom, l'apparence n'ayant rien conservé de sa grande soeur.
« Nous avons choisi de capitaliser sur l'immense notoriété du nom. Il est plus facile de s'appuyer sur un modèle qui a bien marché que de relancer un autre ayant remporté un moindre succès. L'objectif de la campagne était ensuite de faire passer le message que Twingo avait changé et progressé.
L'utilisation d'un nom déjà connu nous a également permis d'établir une stratégie de lancement plus fine », défend Guillaume Josselin, directeur du marketing France de Renault.
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