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La Chine cherche ses marques

www.lesechos.fr
[ 03/11/08 ]

Tout occupé à produire pour le monde entier, l'empire du Milieu a encore peu investi dans la création de marques. Mais les choses changent vite.
Giordano, Bossini : ces deux enseignes n'ont d'italien que la consonance de leur nom. Originaires de Hong Kong l'une et l'autre, la première fait figure de « Gap asiatique », alors que la seconde propose un style plus urbain. Concurrentes de Zara et de H & M mais sans en avoir l'aura « occidentale », elles habillent la classe moyenne chinoise.

A la tête de quelque 700 boutiques en Chine continentale et à Taiwan, Bossini a étendu son réseau à l'ensemble de l'Asie (Vietnam, Philippines, Corée, Malaisie) et au Moyen-Orient, avant de pousser ses pions jusqu'en Europe via la Russie, la Roumanie et la Pologne. « Ça se rapproche de nous », s'amuse Pierre-François Le Louët, directeur général de l'agence Nelly Rodi, qui conseille de nombreux clients dans l'empire du Milieu. Le profil n'a rien d'exceptionnel, ajoute-t-il. « A côté des marques occidentales présentes dans les très grandes villes, le marché local est entre les mains d'opérateurs chinois, en général originaires de Taiwan ou qui s'y sont réfugiés en 1949. Leurs enfants, qui ont fait leurs études aux Etats-Unis et au Canada, sont revenus monter des usines en Chine continentale. »

Après trente ans d'économie de marché, ces industriels du textile qui travaillent pour les Occidentaux se sont piqués au jeu et ont créé leurs propres labels. Exemple Bosideng, devenu la référence du sportswear local avec ses 12 millions de doudounes produites chaque année ! Ou Whitecollar, dont les manteaux et tailleurs stricts visent la clientèle des « executive women ». « Très inspirées par le style italien genre Max Mara, ces marques milieu et haut de gamme proposent une mode sage avec beaucoup de maille », dit Pierre-François Le Louët. Pudique, la Chinoise cultive la discrétion vestimentaire alors que le « mâle » ose le style macho, extraverti, à la Versace ou Dolce & Gabbana.

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